Dans Coup de farce au Vatican Couic rencontre le pape…
Un mot à propos de ce pape, présenté dans cette histoire sous un jour un peu … léger.
Pie XI fut un grand pape.
Souverain pontife depuis février 1922, il publie en mars 1937 une encyclique rédigée en allemand : « Mit brennender Sorge » autrement dit « avec un souci brûlant » qui fustige clairement les thèses nazies.
Le 3 mai 38, Hitler rend visite à Mussolini à Rome. Pie XI ferme le musée du Vatican pour lui en interdire l’accès. Il quitte Rome pour Castel Gondolfo.
Le 6 septembre 1938, alors que le gouvernement italien prépare les lois raciales fascistes, Pie XI déclare à un groupe de pèlerins belges :
« Par le Christ, et dans le Christ, nous sommes de la descendance spirituelle d’Abraham. Non, il n’est pas possible aux chrétiens de participer à l’antisémitisme. Nous reconnaissons à quiconque le droit de se défendre et de prendre les moyens de se protéger contre tout ce qui menace ses intérêts légitimes. Mais l’antisémitisme est inadmissible. Nous sommes spirituellement des sémites », expression devenue célèbre.
Le 19 mars 1937 nouvelle encyclique : « Divini redemptoris » « divin rédempteur », cette fois contre le bolchevisme.
Pie XI renvoie ainsi dos à dos les dictatures sanguinaires, deux totalitarismes ravageurs, deux visions du monde qui fonctionnent à la haine et au ressentiment.
En somme un grand Pape… pourtant ce n’est pas lui qui sera canonisé par François, alors qu’Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, son secrétaire d’état qui lui a succédé sous le nom de Pie XII, lui, le sera …