Chapitre 9 – Un singe dans la crypte
C’est la mobilisation générale pour retrouver le singe qui se cache dans les jardins du Vatican. Toutes les troupes du colonel Fanfan sont sur le pied de guerre, épaulées par les bonnes-sœurs, les séminaristes, les curés, les abbés, les chanoines, les moines et même les monsigores présents dans les murs. Sister Periwinkle et le père Troufignol participent eux aussi aux recherches. Tous les fourrés sont explorés, les enfants de chœur sont priés de grimper dans les arbres, de secouer les branches, mais force est de constater que le facétieux animal demeure introuvable. Le puits a été obstrué, mais qui sait s’il n’y a pas d’autres passages de la sorte qui communiquent avec le reste de la ville ?
Couic est inquiet, il s’est lui aussi beaucoup démené avec Fricandeau. Il souffle et se repose un moment, assis sur la margelle en compagnie du Colonel.
– C’est quand même incroyable, où a bien pu disparaître ce sacré bon sang de singe ?
Le colonel soupire,
– Mes hommes ont ratissé tout le parc, rien, nada, peau de balle !
– Vos soldats sont pourtant de fameux lascars mon colonel.
– Tu peux le dire Couic, tous de braves gars de nos montagnes qui quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés… Depuis longtemps ils en rêvaient du Vatican et de ses secrets du célibat et des curés…
– C’est beau ce que vous dites là colonel, on pourrait presque en faire une chanson…