Extrait du chapitre 1 de « La malédiction de Kâl Fouët premier «
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Les policiers et l’équipe du SACAPUS commencent alors à passer le hall au peigne fin. C’est un jeune agent en tenue qui pousse soudain un cri.
– Ici !
Cela vient du vestiaire. Les collègues du policier se précipitent vers la pièce d’où vient l’appel angoissé. Une nouvelle et sinistre mise en scène macabre s’offre à eux.
Accroché à un cintre, un pantin démantibulé s’offre à la vue des arrivants. C’est bien Monseigneur Gonade de Partemberg, la gorge est tranchée et la soutane dégoulinante de sang. De sa tête rejetée en arrière, une sorte de porte-manteau est plantée dans une bouillie de ce qui constitue ce que le corps médical désigne par l’appellation de trachée-artère. Le regard du prélat glace le sang. Là où les yeux de velours du prélat faisaient tomber en pâmoison les grenouilles de bénitier, deux sinistres scarabées en lapis-lazuli occupent les cavités orbitaires.
– Ah ! les gougnafiers, les vandales !
Un grand type tiré à quatre épingles en costume trois-pièces vient de faire irruption dans la nouvelle scène de crime ;
Le Mafflu, interloqué se tourne vers le nouveau venu,
– Pardon, mais qui êtes-vous ?
– Je suis Jean-Eudes Martingale, le président directeur du Louvre ! C’est un scandale ! Qui a osé planter le sceptre Ouas de Kâl Fouët 1er dans la gorge de ce curé !!! Et les scarabées ? Des scarabées du haut empire ? Ah ! je défaille, je…
Le commissaire se tourne vers l’agent spécial d’Urfé,
– Ben mon cadet, je te souhaite bien du plaisir…
Norbert Tampon glisse à l’oreille de son chef : le sceptre Ouas est censé donner au pharaon la puissance et le pouvoir, donc la prospérité… Alors forcément, plongé dans la glotte du nonce, cela fait désordre. Cela dit, les scarabées à mon avis c’est du toc, ils doivent venir de la boutique de souvenirs du musée…
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