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Extrait chapitre 20 — Coups de gueule et crotte de bile…
Je n’aime pas le sable.
Beurk…
Dans les années soixante-dix, Françoise Claustre ethnologue française avait été détenue plus de mille jours otage par les rebelles tchadiens dans le désert du Tibesti.
Charlie Hebdo avait alors titré « : Le martyr de Françoise Claustre : j’avais du sable dans la raie ».
Le sable est une fieffée saloperie, il s’insinue partout, en particulier dans les tapis de sol de voiture ce qui est à proprement parlé odieux et insoutenable.
Le sable est emmerdant et veule, il crisse révélant ainsi toute la bassesse de sa chétive constitution. Un coup de vent de sable et votre tartine de confiture de marron devient illico immangeable.
Le sable au fond du bateau se transforme en redoutable abrasif, c’est pourquoi il faut toujours se rincer les pinceaux avant de monter à bord au risque de se casser la gueule ou de perdre une godasse.
Non franchement, le sable est une plaie, tenez d’ailleurs un peu de sable sur une écorchure… vous m’en direz des nouvelles.
Il y a pire encore, le sable du sablier… passons sur un grumeau qui coince l’écoulement et qui vous foire un œuf coque, mais quelle infamie que matérialiser la fuite du temps dans des ampoules de verre avec ce stupide et insaisissable minéral…
Une remarque au passage avez-vous déjà vu une étape du Tour de France avec une arrivée au sommet de la dune du Pilat ? Pourtant nos seringues en vélo se tapent bien le Ventoux ou l’Alpes d’Huez… mais avez-vous essayé de pédaler dans le sable ? Pour se manger le guidon y a pas mieux et le sable dans la graisse de la chaîne : une horreur !
Le bigorneau est un animal doux et docile, mais le bigorneau négligeant, peu soigneux de sa personne, ensablé, vous ratatine les ratiches en moins de deux et je ne vous parle pas de la moule mal rincée, le cauchemar du gastronome.
Et les portugaises ensablées ??? Demandez voir à Robert Hossein ce qu’il en pense…
Pire que le vendeur de voitures d’occasion au regard torve, le marchand de sable, ce pédophile joueur de pipeau, zoophile sur nuage qui se tape un ours après Pimprenelle et Nicolas tous les soirs et personne ne dit mot… Ah c’est pas joli-joli tout ça…
Non, franchement… Je n’aime pas le sable.
Chapitre 5 – Toujours sur le métier remettez votre ouvrage ! Extrait du livre dans le livre…
… Un lourd silence s’abattit soudain, la nuit se faisait plus proche, la rivière coulait toujours au loin. La chaleur lourde de la journée faisait place à une sourde fraîcheur. Pierre regardait fixement le sol, les quatre hommes d’arme semblaient figés dans une posture de statue de sel…
La croix de pierre semblait brûler d’un feu surnaturel éclairée de l’ultime rayon d’un soleil rouge qui basculait vers l’horizon déjà presque noir.
– Et mon père, Pierre ? A peine audible, déjà lourde d’angoisse, d’une sourde angoisse, d’un éternel pressentiment.
– Vas-tu répondre misérable ? Un sanglot étranglait la voix du jeune chevalier… Toutes les misères du monde, toutes les souffrances de la guerre, toutes les blessures, toutes les soifs du désert étaient résumées dans cet ultime appel :
– Vas-tu répondre ?
Le gros Pierre tomba à genoux, une larme roula sur ses grosses joues, ses vieilles mains calleuses se tendirent vers son jeune maître. Celui-ci rassemblant ses dernières forces hurla d’une voix de fauve en brandissant son épée :
– Vas-tu répondre ?
Sous la lune qui s’était levée la silhouette des quatre hommes d’arme immobiles entourant un vieil homme à genoux, les bras tendus vers un homme jeune hirsute, le visage déformé par une terrible interrogation offrait un spectacle hallucinant, la lune éclairait d’un éclat maléfique la lame d’acier de l’épée de Gontran qui avait pourfendu le mécréant, brisé des cimeterres, massacré l’infidèle.
– Vas-tu répondre ou je te brise le crâne ?
Alors sous la vieille croix noire le vieux Pierre se releva regarda son jeune suzerain dans les yeux et d’une voix enrouée par l’émotion laissa tomber ces paroles terribles :
– Ce vieux fumier s’est tiré avec Brigitte Bardot.
Chapitre 3 – Un livre enfin ? Extrait.
..Le ski de fond permettait de donner le change.Le bon skieur se retrouvait Gros Jean comme devant au premier virage où la sorte de pince à linge qui faisait office de fixation possédait la facétieuse tendance à libérer le pied du ski provocant une chute amusante pour le reste de la troupe et fort irritante pour le skieur alpin confirmé qui ne retrouvait pas la tenue de ses chaussures orthopédiques. Mais pour le débutant qu’il était, il était aisé de faire illusion, en se contentant de traîner les pieds sur le plat, les planches bien coincées dans les rails formés par la trace des skieurs dans la neige de la piste. Pour les descentes et les virages, aucun problème, tout le monde se cassant la gueule en râlant ou en rigolant, ou goguenard, c’était selon…
Chapitre 17 – Dance on a volcano au Puy en Velay. Extrait.
… Billet : Déesse mère et culte marial. Le complexe cathédral plonge ses fondations dans la lave méphitique des volcans assoupis du Velay. Les pierres sont noires, austères de la couleur de ces roches jaillies du centre de la terre et qui se dressent en pics inquiétants vers le ciel. Dans ce paysage tellurique, les hommes ont depuis toujours voué leurs cultes aux divinités des origines du monde. Quoi de plus normal que de consacrer ces lieux à la déesse mère, vierge noire de l’orient. Byzance éclaire de sa coupole les voutes romanes, le souffle de l’orient s’épanche ici et les voix du concile d’Ephèse proclament le triomphe du culte marial.Dominant la cathédrale, sur le rocher escarpé, la statue colossale de la vierge, fondue dans le bronze des canons russes pris par Napoléon III au siège de Sébastopol scelle l’image de la ville….Voilà, je viens de poser mes valises dans la capitale altiligérienne…
Chapitre 13 – Tulle, la vie paisible et les jolies balades. Extrait
Billet : La Saint Clair. C’est tellement sympa d’habiter une petite ville … C’est la fin de la journée, la Corrèze roule des eaux tumultueuses, il a beaucoup plu ces derniers jours sur le haut pays, les eaux grondent sous les ponts. La journée de boulot est terminée, je redescends vers le Trech..Depuis dix jours les manèges de la Saint Clair se sont installés sur les quais et les places du centre-ville.
Chapitre 12 – La Rochelle, porte océane. Extrait
… Comment décrire ce sentiment qui m’habita au moment où je pris la barre de ce bateau de légende, ce mythe absolu pour tous les voileux. Moi, le petit marin d’eau douce j’étais à la barre de Joshua…
Chapitre 16 – Petits récits en réalité augmentée. Extrait
… Billet – Le courrier de Callao. « Et puis pensez donc, Saint Nazaire, le port, les quais, l’océan, le vent du large, les embruns qui vous fouettent le visage… » Archibald Haddock.Le capitaine a bien raison, c’est une ville que balaient les vents d’Amérique que je découvre en début d’après-midi…
Chapitre 15 – Le grand secret, un sujet pour une fiction romanesque ? Extrait.
… La fanfare sonne aux morts puis entonne le chant des partisans. Le moment émotion est intense, les visages des anciens se figent, les regards s’égarent dans le passé perdu de leur jeunesse. La tension est extrême, la douleur toujours présente. Le silence qui plane n’est couvert que par le grondement sourd de la Corrèze qui coule en contrebas. Les drapeaux flottent au vent. …
Chapitre 2 – Ceauşescu şi poporul, extraits..
…Voici donc le petit instit qui en l’espace de quelques semaines passait des embrouilles des banlieues lyonnaises aux conversation mondaines avec un ministre de la République … Etonnant ? Déstabilisant pour le moins…
Il s’installa donc à la fois dans la vie et dans la ville, balloté au cœur d’un singulier amalgame constitué du brassage d’une existence quotidienne rendue stressante par les contingences d’une dictature abracadabrantesque, d’un environnement professionnel valorisant et d’une vie sociale qui alternait mondanités et franches rigolades avec de nouveaux amis.
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