Saint Gondolphon

Extrait de la Malédiction de Khâl Fouët premier, chapitre 9.

C’est Norbert Tampon qui prend la parole.

Le monastère de Saint-Gondolphon est un des plus anciens monuments chrétiens de cette région du Haut-Karabakh. Il a été fondé au premier siècle par Gondolphon, un disciple de Saint-Paul.


Natif de Tarse où il exerçait le métier de fourreur/trappeur, ses affaires n’étaient pas florissantes en raison de la douceur du climat qui n’incitait guère à porter des manteaux de fourrure, y compris son célèbre modèle à manche courte pour l’été. 


C’est en allant acheter une tente chez Saul pour partir en vacances dans un camping des bords de la mer Morte qu’il fait la connaissance du futur apôtre pour la première fois. 
À l’époque celui qui va devenir Saint-Paul tient un commerce de tissage ayant pignon sur rue, très réputé dans la région.

Leur première rencontre se déroule mal. Le fourbe négociant lui refile un modèle en toile de bique andalouse qui prend l’eau. Contre toute attente, cet été-là est pourri par les orages et Gondolphon attrape un rhume carabiné. 
Fou de rage, à son retour à Tarse, il déboule chez le détaillant de matériel de camping et lui passe une chasse mémorable. Le négociant retord est néanmoins contraint de lui consentir un geste commercial en lui offrant une vache à eau en peau de castor montée sur trépied en bronze de Corinthe, un dispositif très prisé des campeurs de l’époque.


Les années s’écoulent et le bizness de Gondolphon périclite. Il tente en vain le lancement de slips fourrés pour l’hiver, mais ceux-ci grattent le derrière et ne rencontrent pas le succès escompté. 
À deux doigts de la banqueroute, désespéré, il essaie une ultime reconversion en Syrie où un cousin éloigné est propriétaire d’un magasin de goupillons pour amphore très appréciés pour traiter les problèmes de constipation causés par la surconsommation de plats roboratifs à base de pois chiche. 


Alors qu’il se trouve sur le chemin de Damas, au détour de la route poussiéreuse, il tombe par hasard sur Paul. Le futur apôtre vient de se casser la gueule de cheval, une sale bourrique hystérique dont on lui avait recommandé de se méfier.

Un peu secoué par sa chute, Paul prend un coup de sang et se convertit au christianisme. Baratineur comme pas deux, il parvient à convaincre Gondolphon de l’accompagner dans cette voie (pourtant réputée impénétrable).

Ce dernier, laissant tomber toute velléité commerciale, consacre désormais ses journées à prêcher l’évangile. 
C’est ainsi que Saint-Paul l’envoie peu après dans les montagnes du Haut-Karabagh où il fonde le monastère qui porte son nom.

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Sceptre Ouas

Sceptre Ouas

Extrait du chapitre 1 de « La malédiction de Kâl Fouët premier « 

Les policiers et l’équipe du SACAPUS commencent alors à passer le hall au peigne fin. C’est un jeune agent en tenue qui pousse soudain un cri.
– Ici !
Cela vient du vestiaire. Les collègues du policier se précipitent vers la pièce d’où vient l’appel angoissé. Une nouvelle et sinistre mise en scène macabre s’offre à eux.
Accroché à un cintre, un pantin démantibulé s’offre à la vue des arrivants. C’est bien Monseigneur Gonade de Partemberg, la gorge est tranchée et la soutane dégoulinante de sang. De sa tête rejetée en arrière, une sorte de porte-manteau est plantée dans une bouillie de ce qui constitue ce que le corps médical désigne par l’appellation de trachée-artère. Le regard du prélat glace le sang. Là où les yeux de velours du prélat faisaient tomber en pâmoison les grenouilles de bénitier, deux sinistres scarabées en lapis-lazuli occupent les cavités orbitaires.
– Ah ! les gougnafiers, les vandales !
Un grand type tiré à quatre épingles en costume trois-pièces vient de faire irruption dans la nouvelle scène de crime ;
Le Mafflu, interloqué se tourne vers le nouveau venu,
– Pardon, mais qui êtes-vous ?
– Je suis Jean-Eudes Martingale, le président directeur du Louvre ! C’est un scandale ! Qui a osé planter le sceptre Ouas de Kâl Fouët 1er dans la gorge de ce curé !!! Et les scarabées ? Des scarabées du haut empire  ? Ah ! je défaille, je…
Le commissaire se tourne vers l’agent spécial d’Urfé,
– Ben mon cadet, je te souhaite bien du plaisir…
Norbert Tampon glisse à l’oreille de son chef : le sceptre Ouas est censé donner au pharaon la puissance et le pouvoir, donc la prospérité… Alors forcément, plongé dans la glotte du nonce, cela fait désordre. Cela dit, les scarabées à mon avis c’est du toc, ils doivent venir de la boutique de souvenirs du musée…

….

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A bord du Cocodou Labayer…

Extrait de la Malédiction de Kâl Fouët premier (chapitre 6) :

C’est curieux, remarque Nestor Poil en humant l’air du large, avez-vous remarqué que le bateau progresse en marche arrière ?

Mais, c’est pourtant vrai, tu as raison ! s’exclame Kléber.

Il questionne l’officier égyptien,
 Dites-moi, pourquoi ce navire vogue-t-il en marche arrière ?


Et bien en fait, ce bateau est un porte-hélicoptères de la classe Mistral, construit par vous, les français. Il était initialement destiné aux forces navales russes, mais, en raison de l’invasion de la Crimée, il a subi un embargo de la part de votre gouvernement. C’est pourquoi nous en avons hérité. Le problème, c’est que le mode d’emploi est écrit en russe, en alphabet cyrillique. Le commandant n’a pas réussi à tout déchiffrer et n’a pas trouvé la marche avant. C’est la raison pour laquelle nous progressons pour l’instant uniquement en marche arrière.


Flûte, en effet, c’est fâcheux, s’apitoie Kléber en hochant la tête.


Oh ! mais ce n’est pas le seul inconvénient !


Ah bon ?


Oui, reprend le marin en désignant d’un doigt la minerve qui lui protège les vertèbres cervicales. Sur la passerelle, nous sommes obligés de tourner la tête en permanence pour voir où nous allons.
 Et ?
 Hélas, comme vous pouvez le constater, nous avons tous attrapé des torticolis carabinés !


Cocodou Labayer – classe Mistral

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La malédiction de Khâl Fouët premier

Quelle serait la recette d’un roman policier foutrac ?

Quelle serait la recette d’un roman policier foutrac ?
Commencer par découvrir un crime rituel particulièrement odieux commis dans un lieu symbolique, disons sous la pyramide du Musée du Louvre par exemple. Ajouter une équipe de choc issue d’une officine sulfureuse de la République. Laisser mijoter. Attention tout peut s’emballer très vite !
Compléter avec quelques destinations exotiques, sans oublier de varier les moyens de transport : avions et navires militaires de préférence. Pour assurer une certaine discrétion durant le voyage, laisser monter quelques chèvres dans un camion ou se dissimuler dans un confessionnal blindé.
Ne pas s’émouvoir d’évènements insolites pouvant survenir dans un monastère du Haut-Karabagh.
Saluer avec respect toute une galerie de personnages fantasques situés aux plus hauts sommets de l’État.
Pour simplifier, placer le tout dans un contexte de pandémie mondiale (dont au passage on trouvera l’origine).
Enfin abattre une chape de plomb sur toute cette abracadabrantesque histoire.
Rien ne doit transpirer auprès du grand public.

Oui Oui ? Non Non !

Sherlock Holmes, Détective, Loupe, Tuyau, SilhouetteChapitre 4 : Fric Frac à l’égyptienne.

… « Malcom Bouiffard est un as de la police londonienne, c’est lui qui a démantelé le trafic des faux rôtis de porc de Gloucester et mis sous les verrous le gang des voleurs de caniches du Yorkshire.

– Hum, hum, soupire-t-il en tirant sur sa bouffarde, ils étaient cinq dont un boiteux, un roux et un souffrant d’hémorroïdes chroniques. Les deux autres je sais pas, mais il y aurait un qui aurait eu des histoires avec sa concierge que je ne serais pas étonné. Le professeur a été emballé dans un tapis représentant une biche sous le pont de la rivière Kwaï. Le taxi a l’aile avant droite tordue et le joint de culasse est prêt à lâcher.

L’entomologiste distingué hoche la tête avec admiration,Le Papillon du pharaon eBook by

– Impressionnant, mais comment avez-vous découvert tout cela ?

– Hum, hum, éléphantin… simples déductions, j’ai lu tous les Sherlock Holmes, les Arsène Lupin, les Hercule Poirot et tous les Club des cinq, alors pensez…

– Et vous n’avez pas lu les Oui, Oui ?

– Non, non. »

Les jardins du Vatican

Pie11 dans les jardins du Vatican

Chapitre 9 – Un singe dans la crypte

C’est la mobilisation générale pour retrouver le singe qui se cache dans les jardins du Vatican.
Toutes les troupes du colonel Fanfan sont sur le pied de guerre, épaulées par les bonnes-sœurs, les séminaristes, les curés, les abbés, les chanoines, les moines et même les monsigores présents dans les murs. Sister Periwinkle et le père Troufignol participent eux aussi aux recherches.
Tous les fourrés sont explorés, les enfants de chœur sont priés de grimper dans les arbres, de secouer les branches, mais force est de constater que le facétieux animal demeure introuvable.
Le puits a été obstrué, mais qui sait s’il n’y a pas d’autres passages de la sorte qui communiquent avec le reste de la ville ?


Couic est inquiet, il s’est lui aussi beaucoup démené avec Fricandeau. Il souffle et se repose un moment, assis sur la margelle en compagnie du Colonel.


– C’est quand même incroyable, où a bien pu disparaître ce sacré bon sang de singe ?


Le colonel soupire,


– Mes hommes ont ratissé tout le parc, rien, nada, peau de balle  !


– Vos soldats sont pourtant de fameux lascars mon colonel.


– Tu peux le dire Couic, tous de braves gars de nos montagnes qui quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés… Depuis longtemps ils en rêvaient du Vatican et de ses secrets du célibat et des curés…


– C’est beau ce que vous dites là colonel, on pourrait presque en faire une chanson…

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C4P17

File:Mondial de l'Automobile 2010, Paris - France (5058429433).jpg
Cette image a été originellement postée sur Flickr par Mic V. à l’adresse https://www.flickr.com/photos/33756577@N08/5058429433. Elle a été passée en revue le 4 mars 2015 par le robot FlickreviewR, qui a confirmé qu’elle se trouvait sous licence cc-by-2.0.

Réseau Trouitter… chapitre 1:

…À ce moment l’éminent professeur Pointu est interrompu par une pétarade de moteurs et une agitation dans le camp.
– Foutrebite ! s’exclame l’entomologiste distingué, que signifie ce barouf ?
Mais Couic saute de joie et se rue dans la cour, suivi de Fricandeau qui aboie frénétiquement en Mandarin tout en remuant la queue.
– Je crois bien que c’est pour nous messieurs ! Allons voir !
Un étrange véhicule piloté par Li Li Pût en personne stoppe devant le baraquement du chef du camp.
– Oh ! par exemple mais ques acquó ? S’interroge le professeur Pointu en se grattant l’occiput.
– Aow ! Very interesting s’extasie à son tour Sir Samuel Chap tout juste remis des émotions de la répétition de l’opéra populaire.
– Formidable ! s’enthousiasme Couic en tapant dans le dos de Zhi-Fu.
Ce dernier, incrédule, contemple l’étrange véhicule qui vient de stopper. Celui-ci ressemble à une voiture sur laquelle on aurait greffé un char d’assaut. Des roues à l’avant et des chenilles à l’arrière.
Le commissaire de deuxième classe Li Li Pût enlève ses lunettes de soudeur et le casque en cuir qui lui donne un air d’aviateur et se tourne triomphant vers les trois savants et les deux jeunes gens :
– Alors camarades, qu’est-ce que vous en dites ?
Couic explique à ses compagnons :
– Épatant ! C’est tout à fait le véhicule dont nous avions besoin, une autochenille C4 P17 ! »

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Non ! Le prince Albert n’est pas Jack l’éventreur !

Description de cette image, également commentée ci-après

WIKIPEDIA indique :

Albert Victor Christian Édouard de Galles (en anglais, Albert Victor of Wales), prince du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande devenu duc de Clarence et Avondale, est né le 8 janvier 1864 à Windsor, dans le Berkshire et décédé …

toujours selon WIKIPEDIA, le : 14 janvier 1892 à Sandringham House,

et bien pas si sûr …

De plus WIKIPEDIA nous fournit les informations suivantes :

« Dans les années 1960 et 1970, on prétendit que le prince Albert Victor aurait été, soit l’auteur, soit le commanditaire, des meurtres de Jack l’Éventreur en 18881. On prétendit de plus que le prince avait eu une liaison avec une des victimes, Martha Tabran, et qu’il était le père d’un enfant vivant dans le quartier de Whitechapel à Londres, et que le prince lui-même, ou bien divers hauts responsables, avaient commandité les meurtres afin de couvrir ses frasques. Ces rumeurs, largement propagées, ont alimenté diverses œuvres de fiction, mais les historiens2 ont apporté des preuves indiscutables de l’innocence du prince. Par exemple, le 30 septembre 1888, date des meurtres d’Elisabeth Stride et de Catherine Eddowes, le prince était à Balmoral (la résidence royale en Écosse) en présence de la reine Victoria, et d’autres membres de la famille royale, de princes de l’Empire allemand en visite et de nombreux membres de l’intendance. Des journalistes l’y ont également vu. D’après la liste des engagements royaux, il ne pouvait être à proximité d’aucun des lieux où ont eu lieu ces meurtres ».

Désormais de nouveaux éléments fournis par Couic le charcutier nous permettent d’affirmer que le prince Albert n’est pas, et n’a jamais été, Jack L’éventreur !

La vérité est bien plus terrible et dure à entendre…

Pour tout savoir sur cette histoire , il faudra vous fader la lecture de « Réseau Trouitter », la 7ème tranche des singulières aventures de Couic le charcutier (disponible sur les plateformes KOBO, KDP, Apple).